Quelle est la réglementation française du rétrofit électrique ?
Depuis le 13 mars 2020, un tournant majeur s’est opéré dans l’activité du rétrofit électrique qui consiste à modifier son véhicule thermique en électrique. Cet arrêté ministériel, a levé les barrières qui entravaient autrefois la conversion de véhicules thermiques en électriques, ouvrant ainsi la voie à une révolution silencieuse mais inévitable.
Avant cette date, toute tentative de transformation exigeait l’approbation du constructeur historique, rendant cette option quasiment improbable à cause de l’arrêté du 19 juillet 1954 relatif à la réception des véhicules automobiles.
L’arrêté du 13 mars 2020 a ainsi introduit des conditions bien définies qui ont permis de démocratiser le rétrofit électrique en France, ouvrant un nouvel horizon pour les convaincus de l’électrification et offrant une opportunité d’un avenir automobile plus durable et plus circulaire.
Le premier arrêté (13 mars 2020) a permis de poser les bases de cette activité du rétrofit électrique. Il est ainsi exigé que les points liés à l’homologation, et in fine à la sécurité du véhicule, concernant les modifications apportées soient du même niveau qu’un véhicule électrique neuf. Cela entraîne ainsi une des réglementation la plus stricte au monde concernant le rétrofit électrique. De par son exigence, la réglementation française semble être le point de départ d’une harmonisation européenne.
L’arrêté stipule également les caractéristiques techniques à respecter concernant les dimensions, le poids et la répartition de la masse du véhicule ainsi que la puissance délivrée par le moteur.
Ainsi l’homologation pour un kit de conversion est nécessaire pour chaque modèle et version de véhicule donné. L’homologation consiste à présenter et tester un seul véhicule auprès des services techniques qui donnent l’autorisation de convertir l’ensemble des véhicules du même modèle.
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Pourquoi un nouvel arrêté rétrofit a été publié ?
Les premières homologations de rétrofit électrique ont été longues à obtenir car certains éléments du règlement s’appliquaient difficilement à cette activité. Par ailleurs, certains cas particuliers n’avaient tout simplement pas été prévus dans la réglementation comme les véhicules transformés ayant eu plusieurs réceptions (ambulance, dépanneuse, camion grue, etc…). C’est à partir des premières expériences d’homologation que le gouvernement, en concertation avec les experts du domaine, a voulu assouplir les procédures tout en gardant un niveau d’exigence élevée de sécurité dans le but de faciliter le développement et l’industrialisation de la filière du rétrofit électrique.
Quelles sont les exigences techniques propres au rétrofit électrique en France ?
Afin de pouvoir convertir un véhicule utilitaire léger thermique en électrique, il est nécessaire de respecter certaines exigences techniques :
- Les dimensions du véhicule de base ne doivent pas être modifiées par la transformation.
- La puissance continue pendant 30 minutes du moteur électrique doit être comprise entre 40 et 100% de la puissance du moteur thermique initial.
- La masse maximale techniquement admissible ne peut pas être augmentée.
- Le poids à vide du véhicule en ordre de marche après transformation ne peut excéder de plus ou moins 20% du poids initial.
- La répartition du poids à vide du véhicule entre les essieux après transformation ne peut excéder plus ou moins 10% de la répartition initiale entre les essieux.
Qu'est-ce que la nouvelle réglementation du rétrofit électrique apporte ?
L’arrêté du 12 septembre 2023 relatif au rétrofit électrique apporte de manière générale les changements suivants :
- Les véhicules transformés ayant reçus plusieurs réceptions et la catégorie VASP (Véhicule Automoteur Spécialisé) comme les ambulances, les dépanneuses, les camping-cars, etc… entrent maintenant dans le périmètre du rétrofit électrique.
- Le test de puissance du moteur électrique a été clarifié et la puissance minimale a été revue à la baisse.
- Les procédures d’homologation sont simplifiées ne nécessitant plus la présence des services techniques pour certains essais comme les dimensions et poids du véhicule, la détermination de la puissance, le désembuage, le chauffage, etc…
- Le calcul des émissions de CO2 est désormais acté et transparent. Pour un véhicule utilitaire léger de moins de 3,5t, le convertir à l’électrique, c’est 60% d’économie de CO2 par rapport à la poursuite de l’usage en thermique pendant 10 ans.
- Le système AVAS qui est un dispositif acoustique prévenant les piétons est désormais obligatoire sur les véhicules convertis à l’électrique.
- Les installateurs de solution de rétrofit, peuvent désormais, à titre dérogatoire, provenir d’un pays limitrophe à la France.
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